isolation des toits plats

Tout savoir sur l’isolation des toits plats

Que ce soit un toit plat ou en pente, il est essentiel de noter que la toiture constitue la principale source de déperditions thermiques dans une maison. Par conséquent, son isolation revêt une importance capitale. Cependant, lorsqu’il s’agit d’isoler une toiture-terrasse, il est crucial de prendre des précautions afin d’éviter tout problème d’étanchéité.

En effet, une isolation mal placée ou inappropriée peut entraîner un excès d’humidité et de condensation. Comment choisir les bonnes techniques d’isolation ? Quel budget faut-il prévoir ? Quelles aides financières sont disponibles ? Avec Ootravaux, nous vous guidons pour que vos travaux se déroulent en toute sérénité !

Techniques d’isolation des toits plats

Le choix de la méthode d’isolation pour votre toit plat dépend du type de structure de votre toiture. Dans le cas d’un toit-terrasse, la structure porteuse, qui sert souvent de support pour l’isolation, peut être constituée de divers matériaux tels que le bois, le béton ou le métal.

Il est donc essentiel de connaître le type de charpente de votre maison avant d’envisager son isolation. Pour éviter les imprévus, il est recommandé de faire appel à un professionnel pour qu’il examine l’état de votre toit au préalable. L’isolation d’une toiture plate offre généralement trois techniques d’application.

Isolation d’un toit plat par l’intérieur

Pour l’isolation de la toiture par l’intérieur, également connue sous le nom de « toiture froide », l’isolant est positionné en dessous de l’élément porteur, qui supporte l’isolation et la membrane d’étanchéité. Cependant, pour prévenir tout problème de condensation susceptible d’endommager l’isolant voire la charpente, une ventilation doit être aménagée entre l’isolant et la structure porteuse.

Cette exigence rend cette méthode relativement contraignante. La condensation se produit lorsque l’air intérieur, chaud et humide, traverse l’isolation thermique et se condense au contact de l’élément porteur, qui est froid. Si votre toit est constitué d’une dalle ou d’un bac en acier, le risque de formation d’humidité est encore plus élevé, car ces matériaux ne permettent pas une migration libre de la vapeur d’eau. C’est pourquoi l’ADEME (l’Agence de la transition écologique) déconseille cette approche.

Isolation du toit par l’extérieur

Dans le cadre de l’isolation de la toiture par l’extérieur, également appelée « toiture chaude » ou « isolation inversée », l’isolant est placé au-dessus du support porteur, qu’il s’agisse de bois, de béton ou de métal. Cette technique offre plusieurs avantages, notamment le fait que l’isolant joue le rôle de support pour l’étanchéité, préservant ainsi la structure porteuse (charpente) des intempéries.

De plus, l’isolation thermique du toit est optimisée, car elle recouvre toute la surface du toit-terrasse de manière continue. Un autre avantage est la préservation de la hauteur sous plafond, parfois laissant la charpente visible et nue. Cette approche est privilégiée par les professionnels de l’étanchéité, car elle permet de combiner l’isolation et la pose de la membrane d’étanchéité en une seule opération.

Isolation des toits plats selon la méthode 2/3 – 1/3

La méthode d’isolation connue sous le nom de technique des 2/3 – 1/3 est une variante de l’isolation inversée, de plus en plus couramment utilisée en raison de sa capacité à répondre aux dernières normes de construction, telles que la « RT 2012 ». Elle repose sur la répartition de la résistance thermique totale de l’isolation, avec les 2/3 du côté extérieur et les 1/3 restants du côté intérieur.

Cette approche combine les avantages de la toiture froide et de la toiture chaude (isolation inversée), élimine les ponts thermiques et assure une isolation efficace contre la chaleur estivale. Pour renforcer son efficacité, un pare-vapeur est appliqué sous l’isolant et scellé en place.

Quel type d’isolation pour un toit plat ?

Le toit-terrasse peut revêtir différentes configurations : inaccessible, accessible aux personnes grâce à des dalles sur plots, ou même être végétalisé. Dans chaque cas, le choix de l’isolant et du revêtement d’étanchéité doit être fait avec soin pour garantir une protection efficace contre les infiltrations d’eau.

Le choix de l’isolant pour les toits-terrasses doit être en adéquation avec la structure porteuse de la toiture, qu’il s’agisse d’un support en bois, en béton ou en métal, ainsi qu’avec le type de revêtement d’étanchéité sélectionné, que ce soit une membrane bitumineuse, synthétique, en PVC ou une résine liquide.

  • Lors de l’isolation d’un toit plat accessible aux véhicules, il est recommandé d’opter pour un isolant très résistant à la compression, tel que le verre cellulaire ou la perlite fibrée.
  • Pour un toit plat accessible aux personnes, des options appropriées incluent le polystyrène extrudé ou expansé, le polyuréthane, les mousses phénoliques, ainsi que certaines laines minérales comme la laine de roche ou la laine de verre sous forme de panneaux semi-rigides.
  • Pour une toiture inversée, seul le polystyrène extrudé est adapté.

Dans tous les autres cas, il est recommandé de faire appel à un professionnel sur place pour une évaluation précise.

Comment puis-je contribuer à l’isolation de mon toit plat ?

Il existe diverses aides financières disponibles pour faciliter l’isolation plus efficace de votre toit-terrasse, tout en préservant votre budget de travaux. Dans la plupart des cas, ces aides exigent que vous confiiez votre projet à un professionnel reconnu RGE (Reconnu Garant de l’Environnement). De plus, votre logement, qu’il s’agisse d’une maison ou d’un appartement, doit avoir été construit il y a plus de 2 ans.

Plusieurs aides financières sont disponibles pour soutenir votre projet d’isolation de toit-terrasse :

  • Les aides des fournisseurs d’énergie, notamment le dispositif des Certificats d’Économie d’Énergie (CEE), dont le montant varie en fonction de votre choix de fournisseur. Jusqu’au 30 juin 2022, vous avez la possibilité de demander la prime « Coup de pouce isolation », qui offre une subvention de 10 à 12 € par m², ajustée selon vos revenus.
  • La prime MaPrimeRénov’, qui a remplacé le Crédit d’Impôt pour la Transition Énergétique (CITE) depuis le 1er janvier 2021. Cette prime vous accorde un montant de 15 à 75 € par m² d’isolant installé, et elle est ouverte à tous, mais son montant varie également selon vos revenus.
  • L’éco-prêt à taux zéro (éco-PTZ), un prêt sans intérêt d’un montant de 15 000, 25 000 ou 30 000 €, selon le nombre de travaux que vous entreprenez. Ce prêt doit être remboursé dans un délai maximal de 15 ans.
  • Le taux de TVA réduit à 5,5 %, qui s’applique sur le coût total du devis, couvrant à la fois les matériaux et la main-d’œuvre.
  • Les aides proposées par les collectivités locales telles que les régions, départements, intercommunalités ou communes, ainsi que les organismes tels que les caisses de retraite et les mutuelles.

Il est possible de cumuler plusieurs de ces dispositifs et même de bénéficier de bonus pour les projets à haute performance énergétique. Cependant, il est recommandé de consulter votre professionnel pour obtenir des informations précises sur les démarches à suivre, car ils peuvent éventuellement prendre en charge certaines d’entre elles, notamment celles liées aux Certificats d’Économie d’Énergie (CEE).

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